- Écoute…
- L’Afrique respire, l’Afrique soupire,
- Elle a tant crié, elle a tant souffert,
- Mais toujours debout, toujours fière.
- Son sang est fleuve, son cœur est feu,
- Ses plaies sont vives, son rêve est Dieu.
- Au commencement…
- Soleil brûlant sur terres fertiles,
- Forêts d’émeraude, rivières subtiles.
- Les premiers hommes ont vu la lumière,
- Leur pas gravé dans cette terre-mère.
- Berceau du monde, source de tout,
- Son souffle ancien, son cri partout.
- Des pharaons aux guerriers bantous,
- Des griots aux sages vaudous.
- L’Égypte bâtissait ses pyramides,
- Le Mali brillait, empire solide.
- Tombouctou, science et savoir,
- Le Nil portait des rêves à voir.
- Carthage trônait, l’or circulait,
- Pendant que l’Europe… dormait.
- Kongo régnait sur ses forêts denses,
- Ghana prospérait, rempli d’opulence.
- L’Éthiopie tenait, fière et forte,
- Sans jamais laisser l’ennemi prendre sa porte.
- Zimbabwe dressait ses murailles de pierre,
- L’Afrique était reine, libre et fière.
- Puis vient le vent, la tempête enchaînée…
- Un jour, des ombres ont traversé l’horizon,
- Des voiles blanches, des canons.
- Des promesses d’échange, des sourires voilés,
- Mais bientôt, des chaînes à nos pieds.
- On a vendu nos fils, nos filles,
- Nos noms, nos langues, nos familles.
- Des navires lourds, des cris, des pleurs,
- Arrachés aux nôtres, volés à l’heure.
- L’Afrique saigne… mais l’Afrique tient.
- Dans chaque plaie, une force ancienne.
- Les corps brisés, les âmes de fer,
- Chaque esclave portait une terre.
- Dans les Antilles, en Amérique,
- On a semé l’Afrique antique.
- Dans chaque rythme, dans chaque danse,
- Un cœur battant, une résistance.
- Viennent les chaînes, puis les révoltes,
- Les cœurs battants, les âmes folles.
- Indépendance, un cri, un pacte,
- Mais la liberté reste un acte.
- Des drapeaux hauts, des hymnes fiers,
- Mais des promesses dans la poussière.
- Le Sénégal rugit, le Congo s’élève,
- L’Algérie lutte, la Côte d’Ivoire rêve.
- Le Rwanda guérit, la Guinée s’engage,
- Le Bénin se lève, tourne la page.
- Mais sous les feux de l’émancipation,
- Se cachent encore des manipulations.
- Aujourd’hui…
- L’Afrique avance, l’Afrique brille,
- Malgré les plaies, malgré l’exil.
- Lagos, Nairobi, Kin, Dakar,
- Le Caire, Tunis, Joburg, Douala.
- Innovation, puissance, espoir,
- Des jeunes créent, des femmes bâtissent,
- On code, on soigne, on pense, on ose,
- L’avenir se forge, plus grand, plus rose.
- Mais…
- Les richesses coulent, les poches pleurent,
- Les palais rient, le peuple meurt.
- Terre bénie, mains avides,
- L’Afrique danse mais reste hybride.
- Le Gabon exploité, la Zambie pillée,
- Le Nigeria saigne son pétrole volé.
- Madagascar pleure ses terres vendues,
- Pendant que le peuple marche pieds nus.
- L’Afrique ne plie pas, l’Afrique grandit,
- Son âme rugit, son corps frémit.
- Les villes s’élèvent, les rêves aussi,
- Des jeunes créent, des femmes bâtissent,
- Des pays se battent pour leur destin,
- Mais les vautours ne dorment pas loin.
- Demain…
- Une Afrique debout, maîtresse d’elle-même,
- Sans chaînes dorées ni discours blêmes.
- Un continent roi, un rêve immense,
- L’Afrique s’éveille… et prend sa chance.
- Alors souviens-toi…
- L’Afrique n’est pas une plaie,
- L’Afrique est un cri, une odyssée.
- Elle a souffert, mais elle avance,
- Debout, unie, dans l’espérance.
- Son histoire danse dans chaque veine,
- Un continent, des rois, mais une seule une seule Reine.
- Écoute…
- L’Afrique murmure, l’Afrique rugit,
- Son histoire danse, son futur s’écrit.
- L’Afrique s’élève, l’Afrique s’embrase,
- Brise les chaînes, détruit les cases.
- Fini l’temps où l’on mendiait,
- Place au temps où l’on créait.
- On bâtit nos villes, on trace nos routes,
- On change l’histoire, on change la route.
- De Dakar à Lusaka, de Lomé à Rabat,
- Chaque pierre qu’on pose efface les combats.
- Les vautours rôdent, mais l’aigle vole,
- On n’est plus l’ombre sous leur contrôle.
- On code, on soigne, on écrit, on danse,
- Chaque pas qu’on fait repousse l’absence.
- Un continent, des rois, mais une seule une seule Reine.
- L’Afrique est forte, elle tient debout,
- Peu importe les coups, elle va jusqu’au bout.
- Elle trace son nom dans l’or des cieux,
- Un continent fier, un destin glorieux.
- Alors retiens, graves-le en toi,
- L’Afrique brille, l’Afrique est roi.
- Son heure arrive, son temps est là,
- Et plus jamais, on ne l’éteindra !
- Un continent, des rois, mais une seule une seule Reine.
- Et je suis prête à être cette Reine.
- Et plus jamais, on ne l’éteindra.
Offert par Mlle BADRU Tasneem, Doyenne 2024-2025